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| | feels something | Zelijah |
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Zelda AY-7117 DEVIANT | LOUP SOLITAIRE
| feels something | Zelijah, Ven 23 Nov - 22:53 | |
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Elijah Kovacs LA MAIN | MEMBRE DE LA SECTE
| Re: feels something | Zelijah, Dim 25 Nov - 19:17 | |
| don’t touch me, you’ll only awaken the ghosts that stir in the graveyard of my skin. once daffodils bloomed here, now their carcasses lay strewn across the echoing recess of my chest, left to furnish the tombstones of a thousand things that used to glow. I am carved, i am peeled inside-out, haunted house of want and ruin, raw papercut-throb, even the sun shies away from my skeletal touch.
L’humanité avait souffert une seconde naissance. S’arrachant aux entrailles de la Terre pour découvrir les landes désertiques semées par le fruit de sa propre infamie. Recouvert d’embruns glacés, un épais manteau cotonneux enlaçait les mâchoires acérées de ces montagnes devenues unique paysage d’un peuple d’aveugles. De l’ébène encore plein les prunelles, il était des instants de clarté où Elijah peinait à affronter cette face du monde. Ces instants de grâce où la vérité le clouait, messie de pacotille implorant une croix qu’on refusait de voir briser son échine. Il y avait l’absence, le doute, ce foutu doute qui effleurait son derme, s’invitait en ses bronches alors qu’il en bouffait la racine. La terre était à son image, délavée. Le froid s’invitait en sa chair sans jamais quitter ses os alors qu’il souffrait ces couches de tissus censés le protéger des intempéries. Il avait tant rêvé l’univers hors de sa portée, façonnant ses songes jusqu’à ce qu’il ne lui en reste que de l’encre plein les doigts. La réalité était élégiaque, l’univers portant un suaire fait de regrets et de cette neige qui recouvrait tout. Tout était blanc, toujours trop blanc. Si blanc qu’il s’y perdait tout le temps. Blanc et pourtant rouge sang. L’incarnat troublait l’horizon dévasté par ses teintes monochromatiques, l’éclat de la neige souffrant sa reddition alors que le sang de l’humain s’écoulait en un silence religieux le long de son habit. La fourrure était parsemée de carmin, le liquide pourpre tachant ingénument le tissu où ce dernier avait été lacéré sans ménagement. Resserrant les pans de sa cape contre son corps, cherchant à conserver chaque once de chaleur qu’il lui restait, Elijah contemplait le chemin déchiré entre l’innocence de son désir et l’horreur qu’il éprouvait face à ce dernier. Avec une familiarité tâchée par la honte, l’humain découvrit l’encolure menant à cette alcôve condamnée, l’antre de la démone. Il était si aisé dans l’imaginaire du Kovacs de la garder coincée là, serpent offrant la pomme au travers des barreaux de sa prison. Pourtant, l’androïde était régulièrement absence, laissant à l’homme le temps de contempler ses déviances au gré de ces instants volés avant de retourner au campement. Humectant ses lippes fendues par le froid, Elijah porta d’instinct main à son arme alors qu’il remarquait les traces de pas dans la neige. Le pas léger, la démarche leste, il n’eut pas le temps de poser ses yeux sur la bête déjà que l’androïde arrêtait ses mains glacées sur le tissu souillé de sa fragilité. N’émettant que maigre lutte face à l’omnipotence hérétique lui faisant face, le brun ne put réprimer une exclamation peinée alors qu’elle s’agrippait avec trop de virulence à son flanc. Les mots de Zelda s’éteignaient entre ses lèvres alors que ses mains parlaient pour elle, il la sentait s’inviter sous ses coutures, volant de cette chaleur si humaine qu’il émanait sans ménagement. Un soubresaut de douleur lui lacéra le faciès alors qu’enfin elle trouvait la plaie, infime et pourtant douloureuse. “Pourrais-tu éviter de m’agresser de la sorte?” Rejetant les mains traîtresses, celles qui arrachaient aussi bien l’air au plus profond de ses poumons qu’elles l’y invitaient, il exhala péniblement en pressant ses paumes contre les épaules de l’androïde pour qu’elle lui laisse de l’espace. D’un mouvement ample et plus dramatique qu’il ne le fallait, le Kovacs replaça correctement les couches de son vêtement avant de jeter un regard agacé vers celle qui avait rarement parue plus humaine qu’à cet instant. La crainte tachait ses traits alors que les orbes lui servant d’yeux étaient éclairés d’une lueur d’incompréhension qu’il n’avait jamais vue. Qu’il n’aurait jamais cru voir dans le regard d’une de ces machines qui pensaient tout savoir. Les muscles de sa mâchoire s’étiraient péniblement alors qu’il ravalait cette sainteté durement enseignée par ses parents. “Nous, humains, on a la peau fragile. Mais je ne vais pas mourir à cause d’une égratignure. Promis.” Un sourire ingénu déchira les lippes du Kovacs avant qu’il n’en ravale les éclats, incapables de harnacher la bête en son poitrail lacérant ses côtes le voyant ainsi se parjurer. “Qui aurait cru que tu viendrais?” Pas lui. Jamais. Peu importait combien de fois il y retournait, implorant son image, il ne pouvait croire en leurs instants volés à l’abri des regards.
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Zelda AY-7117 DEVIANT | LOUP SOLITAIRE
| Re: feels something | Zelijah, Dim 25 Nov - 23:30 | |
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Elijah Kovacs LA MAIN | MEMBRE DE LA SECTE
| Re: feels something | Zelijah, Mar 27 Nov - 15:20 | |
| don’t touch me, you’ll only awaken the ghosts that stir in the graveyard of my skin. once daffodils bloomed here, now their carcasses lay strewn across the echoing recess of my chest, left to furnish the tombstones of a thousand things that used to glow. I am carved, i am peeled inside-out, haunted house of want and ruin, raw papercut-throb, even the sun shies away from my skeletal touch.
L’homme souffrait toujours sa vulnérabilité face à l’androïde, cette fragilité si douloureusement humaine que la virulence des élans de la belle lui rappelait en permanence. Face à cette autre, le Kovacs ne semblait être que blessure. Il attendait de finir embruns entre ses doigts, le carmin perlant à ses lèvres quand l’ébène ne savait plus par quelle meurtrissure lui échappé. Elijah portait sa bravoure comme une armure, agitant fébrilement l’oripeau de son blason quand pourtant il tremblait à son contact. S’ébranlait quand il sentait les doigts de l’objet semer des glaces à même son derme, les sillons qu’elle abandonnait à sa chair les fondations de sa ruine. Le sourire éclot sur les lippes de l’homme et la démone s’ébroue face à son impudence. Arborant une impétuosité rutilante, le brun montra les crocs alors que la main de Zelda écrasait sa mâchoire avec plus de force qu’il n’en fallait pour un simple avertissement. Les prunelles enflammées par ces déraisons le ramenant inlassablement à la funeste, Eli ne put s’empêcher de détourner son faciès alors qu’elle le repoussait sans ménagement. Jouant des muscles de sa mâchoire, il sentait ses articulations grincer alors que les doigts de la belle abandonnaient à sa carne les marques de son indécente fureur. Rien de plus qu’un grognement inintelligible pour réponse, le Kovacs abhorrait ces instants de faiblesse où l’androïde lui rappelait sa servitude volontaire, son incapacité à lui résister et, plus encore, son de désir pour alimenter une quelconque résistance. Inspirant fébrilement, l’humain savait malgré lui qu’il lui appartenait d’une manière qu’il n’aurait pu s’expliquer. Profanation solennelle d’une foi qui l’avait guidé jusque là, Elijah se savait hérésiarque converti à l’interdit lorsqu’il faisait froid à l’objet de toutes ses haines. S’humectant les lèvres, c’était la voix plus rouillée de raison qu’il murmura sa question, égarement subtil du fil de sa droiture alors qu’il s’enfonçait au plus près de l’abjure. Son mouvement était humain jusque dans sa réalisation, le haussement d’épaules réalisé en un geste ample et inconsidéré alors que celle qui le posait semblait ne pas en prendre pleine conscience. Observant l’abysse comme cette dernière l’observait, le Kovacs savait sa chute de grâce étroitement liée à celle de son opposé. Les deux enfants avaient lié leurs mains en ces jeux malsains, ne se doutant pas un instant qu’il leur serait ensuite impossible de se rétracter. Aurait-il encore fallu qu’ils souhaitent se défaire de l’autre, la présence de l’androïde une souffrance que l’humain s’inoculait avec plus de ferveur qu’il n’éprouvait pour les psaumes que ses parents avaient tatoués à l’envers de ses paupières. Un éclat de rire brisé échappa aux lèvres de l’homme, ce dernier ravalant hâtivement cette ingénuité lui tachant les lèvres. Le ton de Zelda était froid, à l’instar de nombreuses choses en sa personne, pourtant ses prunelles souffraient une tiédeur qui ne leur seyait pas. Quand ses mots n’étaient qu’ordre refusant de souffrir tout refus, ses yeux imploraient des vérités que le dévot ne savait comment mettre en mots. Dévoilant les crocs par péché d’arrogance, Elijah savait cette lutte vaine et pourtant se refusait à s’éteindre en silence. Les babines retroussées, prêt à mordre s’il en était réduit à ça, le brun savait que leurs jeux ne s’achevaient jamais par une quelconque victoire de sa part. “J’ai réussi à survivre sans la supériorité des boites de conserve toute ma vie. Je pense ne pas avoir besoin de toi pour prendre soin de ma propre personne.” Ses doigts s’enroulèrent autour du pan de sa cape, refermant un plus son manteau couvert de fourrure pour cacher aux yeux du monde l’entrelacs de chair délicatement ébréché se trouvant là. Flirtant avec le vide, funambule contemplant le précipice avec une obsession perverse, il savait malgré lui que la belle alimentait l’âtre de sa rage. L’homme jubilant de voir sa chair délassée alors qu’il arrachait les points de suture jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien en lui à violenter. Plus rien que cette rage qu’ils avaient condamnée à ses seize ans, celle-ci même qui lui permettait d’exister à cet instant. “De toute manière, pourquoi ça t’intéresse? Je pensais que tu me préférais battu et meurtri, non?” L’impudence était sereine, son arrogance rien de plus que de la poudre aux yeux. Juste de quoi violenter la machine lui faisant face pour qu’en retour elle lui donne l’impression d’exister.
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