Genya Starkov LA MAIN | DIRIGEANT
| believer (dianya), Mer 21 Nov - 22:36 | |
| L’ascension jusqu’à l’Eglise est longue, sert presque de chemin de croix à ceux qui osent s’y rendre. Les bottes de Genya craquent contre le sol gelé, glissent de temps en temps sur les aspérités de ce chemin qu’elle connaît par coeur. La bicoque se dessine bientôt au sommet et la guerrière accélère sur les derniers mètres. D’ici, le campement humain paraît aussi petit qu’insignifiant: n’est-ce pas ce qu’ils sont après tout? Genya a pour le reste de ses congénères un mépris tout paternaliste. S’ils ne sont pas capables de prendre les bonnes décisions par eux-mêmes alors elle s’imposera perfide sauveuse, insufflera - implacable - la volonté divine avec autant d’acharnement que nécessaire.
Les recrues se font un peu plus nombreuses maintenant que la guerre contre ces bouts de métal a été déclarée. La guerre sainte gonfle leurs troupes de moutons apeurés, amène parmi eux autant de bons éléments que d’infidèles égarés. Peu importe, le nombre fera pour le moment l’affaire sur le reste. Il arrive, parfois, qu’une nouvelle tête pique l’intérêt de la guerrière. C’est le cas de Diana. Diana et son sang bleu, Diana et les informations qu’elle murmure auprès des dirigeants. La gamine est plus utile parmi les espions que n’importe ailleurs mais Genya s’est prise d’affection pour la peur - sincère - qui semble étreindre l’estomac de la Windsor. Qu’à cela ne tienne, l’héritière maudite s’occupera d’apprendre à la princesse à ne plus craindre quelques bouts de métal.
Parce qu’elle est plus utile vivante que morte, se répète sans cesse Genya la pragmatique - peu encline à reconnaître apprécier la nouvelle venue. Genya ne protège personne, se pare habituellement de la Mort comme on retrouve une vieille amie.
Le sourire qui se dessine sur ses lèvres vient ourler le marbre de son visage d’un semblant d’humanité. Le geste est (trop) mécanique, semble presqu’étranger sur ses traits figés. « Diana », en guise de bonjour. Genya ne perd pas de temps, se glisse entre les quatre murs de bois pour y récupérer deux longs bâtons. Les armes de fortune ne servirait à rien face à un androïde malgré leurs bouts aiguisés mais c’est avec eux que la dirigeante a choisi de discipliner l’apprentie. Le bois est dur, pointu - assez taillé que pour érafler les chairs en cas d’erreur. On n’apprend rien sans souffrir, répète encore et encore celle qui a appris à se battre entre les poings aimants du père.
Le bâton quitte les doigts de Genya, est lancé sans délicatesse en direction de Diana avec la seule intention de tester l’amélioration de ses réflexes. « Prête à commencer l’entraînement ? » le vent souffle, noie presque la fin de sa phrase mais qu’importe - le sourire s’étire, carnassier sur son visage de poupée. |
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Diana Windsor LA MAIN | MEMBRE DE LA SECTE
| Re: believer (dianya), Sam 1 Déc - 14:09 | |
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Ses poings s'engourdissent à force de taper dans son punching-ball. Elle tape, encore et encore, motivée par l'envie de tuée et la peur d'y rester. La princesse s'est engagée dans une bataille sans savoir se battre, et elle sait qu'elle y laissera des plumes si elle ne prend pas les choses en main. Elle a soif d'apprendre, elle a soif de pouvoir éteindre la LED bleu des androïdes elle-même. Le visage fermé, elle ne sourit pas. Ses yeux d'un bleu envoutant fixent la chose qu'elle frappe sans relâche. Elle ne pense à rien d'autres, si ce n'est à l'entrainement qui va suivre. Elle n'a jamais su se battre, personne n'a jamais cherché à lui apprendre car une Windsor n'avait pas besoin de se battre : on se battait pour elle. Néanmoins, une bonne âme avait sans doute été prise de pitié en voyant une gamine paumée dans la Main. Genya, l'une des dirigeantes pour lesquelles Diana s'était prise d'affection. D'ordinaire réservé et méfiante, tout avait été si facile avec Genya. Bizarrement trop facile. Cherchant désespérément de l'affection après s'être éloignée de tous les membres de sa famille ou presque, la gamine s'était facilement liée d'une amitié sincère avec elle. Elles voulaient toutes les deux la même chose, voir les androïdes exterminées. Ce n'était pas tous les jours qu'elle avait la chance de tomber sur une personne qui la comprenait à ce point.
Des bruits de pas la sorte de sa torpeur et elle cesse de donner des coup de poings à tord et à travers. Sa tête se tourne vers l'entrée des quatre murs qui lui serviront de salle d'entrainement et ses prunelles se posent sur son mentor. Genya entre, le sourire aux lèvres, laissant transparaitre le peu d'humanité qui semble l'habiter. « Diana. » La Windsor lui rend son sourire, elle voudrait s'approcher d'elle pour la saluer davantage, mais elle se glisse dans un endroit contenant des armes. « Genya. » Elle ressort avec deux bouts de bois pointus, semblable à des lances. Ces deux armes ne feront rien contre un androïde, les bouts de fers constituant leurs corps étant trop solide. Avant qu'elle n'ai le temps répliquer, la dirigeante lance l'un des bâtons pointus dans sa direction. « Prête à commencer l’entraînement ? » Novice, Diana n'a pas les bons réflexes. Elle ne trouve qu'une seule solution, se pousser et faire sembler d'attraper vainement le bout de bois. C'est lamentable. Le sourire qui s'étire sur les lèvres de Genya ne fait que confirmer l'absurdité de la chose. « Prête, même si visiblement, y'a du boulot. » Ses iris bleutés se posent sur le bâton, sur le sol. Ne perdant pas espoir, elle s'avance vers lui et le ramasse avec élégance. Elle le relance à celle qui s'est gentille ment dévouée pour lui apprendre les bases. Le bâton fend l'air jusqu'à ce qu'il atteigne la destinataire. « J'aimerai recommencer. » La petite princesse née avec une cuillère dans la bouche à encore beaucoup de choses à apprendre.
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