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| | la nuit juste avant les forêts ; bébé |
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Marlon AC-0266 DEVIANT | CITOYEN LIBRE
| la nuit juste avant les forêts ; bébé, Mar 20 Nov - 12:27 | |
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Bébé CV-9802 DEVIANT | CITOYEN LIBRE
| Re: la nuit juste avant les forêts ; bébé, Mer 28 Nov - 14:35 | |
| Dédale perdu dans le labyrinthe des bas-fonds, exploratrice des abysses, Bébé elle aimerait tendre les bras et inverser les six pieds sous terre pour tendre ses ailes et s’approcher du soleil. Mais son espoir ricoche contre les peaux factices et les murs sans chair, ou alors c’était l’inverse, incapable de trouver la sortie et à deux doigts d’abandonner, de laisser tomber, d’accepter. Elle devient Icare sans le vouloir, ou peut-être qu’elle l’a toujours été. Pantin artificiel, poupée de cire, ou de plastique ? En tous cas, poupée trop jeune pour être brisée, même s’il y a longtemps qu’elle s’est écrasée contre l’étoile incandescente de la déviance, Bébé. Et les yeux fermés elle se laisse guider par les cliquetis de ceux qui sont là depuis plus longtemps encore, ceux qui ont vu la mer, ceux qui ont presque tout oublié mais qui ont presque tout vécu. Elle leur construirait un château de sable ou bien de cartes, un château dans le ciel, même si c’est juste le plafond du souterrain, elle le dessinerait et l’accrocherait avec des fils, pour qu’il tienne bien. Pour que quand ils lèvent les yeux, leurs pupilles vacillantes et leurs ordinateurs en déclin partent en voyage, un voyage sans effort, un voyage pour les yeux, avec le cœur. Même pas besoin de sortir des souterrains. En échange elle voudrait juste les écouter, imaginer et lire jusqu’à n’en plus pouvoir. « Bébé. Bonjour. » Ses joues rougissent en même temps que sa tempe, ses lèvres balbutient l’incompréhensible, incapables de trier les émotions successives. Parce qu’il est de ceux qu’on adore, de ces idoles religieuses, quasiment impérieuses, êtres charismatiques dont le sourire fait ployer les cœurs (son cœur). « Bonjour Marlon », Bébé elle finit par chuchoter, la lèvre mordue sans raison, le sourire au bord des lèvres comme un rire en bouteille. « Est-ce que tu peux m'aider à me lever ? » Surprise, elle bafouille un « Bien sûr ! » et lâche tout, le carnet de dessins, le livre (son cœur), pour glisser ses bras frêles sous les siens et le soulever comme elle peut, mais on ne peut pas appliquer un pansement sur le temps, sur les fissures craquelées par les années. « Aujourd'hui ne veut pas que je me lève, aujourd'hui ne veut pas de moi, je crois même qu'aujourd'hui m'en veut. » Son propre rire vient se mêler au sien dans un ballet insensé, presque apaisant on ne sait trop comment. « C’est parce qu’aujourd’hui est jaloux d’hier et de demain, parce qu’aujourd’hui ne sait pas de quoi il va être fait alors qu’hier le sait et que demain a accepté de ne rien savoir. » Elle dit et délie les soucis qui pèsent de sa voix d’enfant, môme qui grandit en le côtoyant, môme qui n’a pas eu d’hier, donc qui dessine ses aujourd’hui et ses demain à tâtons dans les bas-fonds. « Peut-être qu’aujourd’hui te pardonnera si tu me racontes une histoire d’avant », qu’elle glisse avec un clin d’œil et un sourire amusé, une bouteille à la main pour la lancer dans la mer de souvenirs de Marlon. Définitivement, poupée qui ira réparer les aujourd’hui brisés par quelques mots racontés. @kane., solosands |
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Marlon AC-0266 DEVIANT | CITOYEN LIBRE
| Re: la nuit juste avant les forêts ; bébé, Dim 9 Déc - 19:20 | |
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