Il fait chier le vieux Walsh avec ses promesses à deux balles, le genre qui le fout dans la merde lui, mais pas que, et souvent, le "mais pas que", égal Baz. Non vraiment, il faut être un peu con, ou complètement siphonné, pour vendre à l'avance des fusils à particules que 1) on ne trouve nul part, 2) contiennent des pièces plutôt rares, 3) nécessitent un temps monumental en fabrication/altération. Autant dire des heures de boulot. Autant dire des nuits de boulot. Autant dire beaucoup de boulot, pour certainement pas assez au final. Pour d'autres, la réponse aurait été claire : non. Surtout pas pour ce type d'armes, encore moins pour le danger légal comme physique encouru. Mais c'était Rick et ce bougre, il sait qu'il peut tout se permettre, autant par lien affectif que par ce dont Baz lui est redevable. A noter que la première option reste tout de même la plus agréable  pour le chasseur qui travaille donc depuis des jours pour livrer la came à temps et satisfaire son employeur préféré s'étant éclipsé depuis peu, laissant Baz seul dans un silence des plus complets. Pas qu'il s'en plaigne, c'est d'ailleurs tout le contraire, le silence étant indispensable au bon fonctionnement de ces méninges se concentrant avec une précieuse minutie sur son travail quand bien même il pourrait effectuer le job les yeux fermés, tant la tâche lui est familière, et enfantine. Le silence donc. Le silence. Plus pour longtemps. Plus du tout même quand la porte de sa bien modeste chambre vient claquer contre le mur adjacent et que la furie rousse déboule chez lui telle une tornade, manquant de lui faire échapper son fer à souder sous la surprise, alors que ses orbites lui décochent un regard noir. - C'est pas la peine de HURLER PUTAIN ! La tirade sort crescendo de ses lèvres gercées, comme un murmure explosant en hurlement à la même tonalité qu'Yskra avait employée quelques secondes auparavant. - Bonjour. Bonsoir. Toc toc. Je peux rentrer ????? Elle rentre, elle est impolie, et elle hurle. Tout à fait normal en somme. - Oui je l'ai vu mais j'ai un scoop, il est plus là. Qu'elle visite son palace et elle s'en rendra compte assez rapidement. Et elle repartira aussi rapidement. Et il terminera aussi rapidement. Bien sûr, si on croit aussi à la paix dans le monde, ça peut s'envisager oui. En attendant, il doute de cette hypothèse, soufflant pour reprendre ses esprits et se délestant de sa veste le tenant un peu trop chaud face au feu qui crépite devant lui.