oh, terrible est le destin de l'homme qui ne court pas assez vite   --   mais que peut-on dire de cela, sinon que son exil avait peu de chance de devenir une histoire heureuse. elle connait son itinéraire bien avant qu'il ne décide de la route à suivre, après tout, et n'est pas sirène pour rien, susurrant aux oreilles des non-sympathisants milles promesses qui lui valent une bonne longueur d'avance sur l'infidèle. c'est à genya, bien entendu, qu'elle donne l'information dès qu'elle la possède   --   il ne faudrait pas que cela s'ébruite. les traîtres, comme la vermine, doivent être exterminés avant même qu'ils n'aient l'idée de se reproduire. " il serait bon de s'occuper du problème dès maintenant. " puis, un sourire qui dévoile les canines blanches : l'appel du sang d'un fidèle sur lequel le diable a repris ses droits. c'est le genre d'exécution terrible qui a le goût âpre d'une justice bien faite. " qu'en penses-tu ? " ça demande, terriblement intéressée de savoir le plan que la starkov a pu concocter.

L'information offerte par Kaori a fait naître un sourire sur les lèvres de Genya tout en encerclant le caillou plombé de venin.  Les traîtres ne valent pas mieux que des bouts de métal aux yeux de la dirigeante armée: les infidèles n'ont même pas l'excuse de n'avoir jamais entr'aperçu le chemin déposé devant eux par le Seigneur. Non - les voilà qui fuient sous leurs poings saints, vermine salie par les crocs du diable ou du vice. Tant pis pour eux, Genya construira l'empire de La Main à même leurs os. Ils ont tous juré de servir La Main jusqu'à la mort, ce n'est que justice de venir réclamer leur dû. S'ils refusent de servir dans la vie, Genya se chargera de leur ôter jusqu'au choix. "En effet", et le sourire qui s'ourle encore et encore, presque prédatrice alors que ses doigts courent le long d'une lame de couteau. Le couteau est reposé - ce n'est pas la lame émoussée que Genya compte utiliser ce soir. "Je propose de faire d'une pierre deux coups", ce sourire - toujours, "faire croire qu'il s'agit d'une exécution supplémentaire. Leur faire croire que les androïdes se rapprochent doucement mais sûrement du camp."

Genya relève doucement les fourrures qui couvrent le haut de son corps pour dévoiler la naissance d'un vieux pistolet. L'arme fera l'affaire. "Mène moi jusqu'à lui", souffle t'elle en plantant ses yeux ténèbres dans ceux de Kaori. Réunies, les deux dirigeantes ont tout d'une vipère à milles têtes.